Volontairement réduites à l'essentiel, ces sculptures-colonnes sont l'expression d'une puissance brute, celle de la nature sauvage et incontrôlable du Fer, chauffé à la forge.
Un geste de compression et l'on aboutit à un résultat formel qui ne peut être pré-déterminé.
C'est dans ce chaos qu' est la très grande beauté de la matière, dont je suis l'humble observateur au moment de la réalisation.
J'ai pu voir ce genre de drapé en Islande, dans des couches de laves "cordées", refroidies.
Je rêve de reproduire cela à l'échelle monumentale, dans la folie infernale d'une forge industrielle.
C'est pourquoi j'ai besoin de mécènes et de lieux d'implantation.
Dans le but d'offrir à tous la possibilité de contempler la matière élémentaire grâce à laquelle nous existons.
Je considère que le Fer est la substance cosmique par excellence, à la fois terrestre et céleste mais aussi présente dans notre sang à qui elle donne sa couleur.
Ces pièces seront exposées à la Nuit des Soudeurs sur le port de Granville le 6 et 7 août prochains.
J'en réaliserai de nouvelles à cette occasion.
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Magmatisme
Colonnes Salomon
je m'intéresse à l'environnement et à l'histoire du lieu où je crée.
Ici, l'ancien moulin, et toute proche, un motte castrale du IX° siècle sur laquelle on trouve des traces de métallurgie du fer.
On ne connait pas les lieux de production des épées mérovingiennes retrouvées partout en Europe de la Scandinavie à l'Espagne.
Ces lames sont composées de différents aciers damassés et torsadés.
La roue du moulin est arrêtée mais l'eau de la rivière coule encore.